C’est en 1930 que la Commune rachète le domaine du Karreveld en vue d’augmenter la surface bâtie de son territoire. La ferme-château est quant à elle laissée à l’abandon et n’est plus qu’à l’état de ruine lorsqu’une proposition de classement est lancée par les riverains en 1951. Cette même année, est entamée une campagne de « restauration » des bâtiments pour loger les VIP de l’expo 58’. Le terme « reconstruction » serait alors plus approprié. En effet, la ferme-château est rebâtie dans sa forme originelle où seules les façades côté étang et du pignon latéral ouest sont conservées. Sa morphologie date du XVI et XVIIe siècles. Elle est le reflet d’une architecture brabançonne de cette époque, c’est-à-dire des édifices faits de briques rouges et d’un cordon de pierres blanches.
Le solde des terres non urbanisé du domaine initial est alors aménagé en parc et ouvert au public dès 1958. De nombreuses essences rares et autres résineux sont alors plantées dans le domaine, ainsi que l’aménagement d’un jardin à la française. L’étang est restructuré et le Paruck, qui l’alimentait, est vouté.
Actuellement, la principale problématique du site du Karreveld est l’eau : tant au point de vue architectural avec des infiltrations au niveau des toitures, que du point vue parc avec ses inondations répétées. L’objectif du projet est donc de réaliser la réfection complète et l’isolation des toitures, de gérer les eaux pluviales à l’échelle du site ainsi que de remédier aux effets secondaires, tels que ravinement des chemins, humidité ascensionnelle, zones humides du parc, mauvaise qualité de l’eau de l’étang, …
La réfection des toitures se fait en deux temps. D’abord, le démontage minutieux de la couverture et des corniches avec récupération ardoises en bon état et ensuite la mise en place d’une sous-toiture pour améliorer ses performances thermiques et repose des ardoises
- Ensuite, le réaménagement complet du parc se décliné en 10 actions :
- Réfection des chemins carrossables et piétonniers ;
- Réfection des petits ouvrages d’art;
- Remise en service des fontaines
- Assainir les zones humides du parc ;
- Améliorer la qualité de l’eau de l’étang (curage + filtre végétalisé);
- Étoffer les talus en limite périphérique du parc ;
- Abattage du rideau de peuplier
- Restructurer jardin à la française ;
- Préserver la végétation de sous-bois ;
- Sécuriser le parc de nuit ;
Pour le visiteur cela se traduit par des nouveaux chemins accessibles par tous et éclairés. Le mobilier (banc, poubelle,…) en mauvais état sera remplacé. D’un point de sécurité, la parc sera clôturé et désormais régi par des heures d’ouverture.
La faune et la flore de l’étang sera à nouveau garantie par une épuration de l’eau via un filtre végétalisé implanté sur tout son pourtour. Un système de drainage est également réalisé sous les chemins pour récupérer les eaux des sources qui les affleurent et les réinjecter dans l’étang. Un système de diguettes sera implanté sur les pelouses pour stocker l’eau lors de fortes pluies et ralentir ainsi son transit vers l’égout déjà saturé à ce moment-là.
Les 3 fontaines du parc seront de nouveau en service. Les ouvrages d’art type escalier du jardin à la française, le muret en moellons, ainsi que le petit bassin en pierre y attenant et la corbeille à fleurs composant l’ensemble de l’espace de repos situé face à l’étang seront reconstruit à l’identique avec les pierres récupérées sur place.
Les massifs de plantations existants seront densifiés avec des espèces indigènes qui ont été choisies pour obtenir un panel de feuillage très varié en couleur et de forme et des périodes de floraisons étalées sur toute l’année.