Notre objectif vise non seulement à conserver et protéger ce patrimoine exceptionnel mais aussi de mettre à disposition un outil de travail adaptable sur plusieurs années afin de prendre le temps d’informer et de convaincre le citoyen de la nécessité de réaliser des travaux mais aussi afin de redonner au Bois de la Cambre une structure et une charpente de gestion durable.
Ce référant aux archives de Keilig, a l’étude de M Duquenne, aux précieuses données existantes (service des Espaces verts de la ville de Bruxelles) ainsi qu’aux relevés par le Ministère des Travaux publics (1978) il y a moyen de réaliser un fond de plans digitalisé; base nécessaire de tout bon travail.
Sur base de ce fond de plans nous nous proposons, en couches successives et sous fichiers séparés, de relever et d’actualiser un état des lieux ainsi qu’une banque de données complète et de spécifier dans le détail tous les éléments qui constituent les ‘ingrédients’ historique (ou non) du site.
Pour établir une méthodologie globale de recherche il est nécessaire d’opter pour une méthode itérative qui permette d’intégrer toutes les données issues d’une recherche pluridisciplinaire dont nous avons les compétences.
Le processus itératif consiste à réviser constamment l’interprétation globale du site par rapport à toute nouvelle source d’information.
Ainsi, toute recherche se fera de manière intégrée et globale (et non fragmentée) sans pour cela manquer de perdre de vue l’élément esthétique des divers éléments paysagers spécifiques comme par exemple le ravin, le Trou du Diable etc.
Ce travail comprendra les points suivants :
Une étude complémentaire au travail historique de M. Duquenne.
Une étude d’évaluation esthétique (ou paysagère) du Bois (recherche de lignes de force visuelles, de rapports fonctionnels, de hiérarchie des composants, de variété, de contrastes, la scénographie générale et de détail etc..) en utilisant d’une part les archives et les plans faits par Keilig et en les comparants à la situation actuelle sur base d’un complémént de la méthode développée par Baljon.
L’étude physosanitaire existante serait à compléter par une photo interprétation infrarouge.
L’ensemble des données nous permettra, en autre, de réaliser une banque de données, superposables au logiciel URBIS II. Cette banque de données assurera le lien entre l’image infra rouge, la fiche signalétique de chaque arbre, le mobilier, les chemins, les éléments sculpturaux ou architecturés ainsi que leur position géographique, leur environnement et leur état.
Viendra se joindre à cette étude une enquête des besoins du citoyen par rapport au site; une identification des types de loisirs, des périodes de forte demande etc. .
Une analyse fine sous forme d’un avant-projet d’ensemble sera alors possible basée sur une parfaite connaissance actualisée du site, tenant compte les paramètres socio-récréatifs et urbanistiques..
Il apparaît qu’il sera préférable dans le cas du Bois de la Cambre d’opter de travailler à deux vitesses; de phaser les interventions..