Contexte
A une trentaine de kilomètres de Bruxelles, directement connecté à l’E411, le centre-ville de Wavre est en déficit d’attractivité par rapport aux autres villes environnantes. La pression de l’automobile sur les espaces publics y est en effet telle que la lisibilité de l’espace public est mise à mal : places affectées au parking, absence de lien entre des espaces pourtant physiquement connectés… Cette situation se répercute directement sur le dynamisme du centre-ville : les commerces, bien que relativement nombreux, ne parviennent pas à se fixer durablement, tandis que les chalands ne participent pas à l’investissement de l’espace public.
Mission
La rédaction d’un Guide urbanistique et environnemental se présente comme un moyen de venir proposer des éléments de réponse aux défis qui sont ainsi posés :
Comment rendre le centre-ville aux modes doux en supprimant le trafic de transit ?
Comment créer une identité urbaine propre et renforcer la convivialité et l’attractivité du centre ?
A l’issue d’un diagnostic analysant de façon transversale les caractéristiques du périmètre élargi à l’ensemble de la commune, trois scenarii seront proposés. Déclinant des principes urbanistiques d’aménagement destinés à garantir des quartiers durables, ils devront répondre aux besoins de l’ensemble de la ville : en effet, la recherche d’une attractivité régionale doit aller de pair avec celle d’une attractivité pour les habitants de Wavre.
La rédaction de deux chartes, l’une chromatique, l’autre relative aux enseignes, doit venir appuyer une vision cohérente de l’aspect visuel d’ensemble du centre-ville.
Projet
- L’action est envisagée autour de deux « colonnes vertébrales » :
- celle reliant la gare SNCB de Wavre à la Place Bosch via la rue du Pont du Christ ;
- celle que dessine la Dyle, doublée, au sud de la Place Bosch, du Boulevard de l’Europe.
Autour de ces axes, différents espaces sont envisagés pour la réalisation de projets qui devront permettre de revaloriser l’espace public, en le remettant à l’échelle du piéton. Tous sont pensés les uns en lien avec les autres, dans un souci de porosité entre les espaces, pour créer un centre dense et cohérent.
Le parking des Carabiniers et la Place des Carmes
L’actuelle place des Carmes est aujourd’hui affectée au stationnement et est jouxtée par l’Institut de la Providence dont l’emprise foncière occupe le reste de l’îlot. Bien que situé en cœur de ville, l’ensemble se trouve de fait en rupture avec l’espace public.
Il va donc s’agir de libérer l’espace de l’emprise automobile et de revoir l’agencement des locaux scolaires afin d’instiller de la porosité au sein de l’ensemble.
La mixité des fonctions sera ici indispensable à l’instauration d’une dynamique devant bénéficier à l’ensemble du centre-ville.
Place Bosch
A la sortie de l’E411 et de la N239, la Place Bosch se présente comme l’entrée de ville principale du centre. La démesure d’un boulevard de l’Europe à quatre bandes ainsi que l’affectation de l’entièreté de la place au parking nuisent à son attractivité.
En la libérant de l’emprise du stationnement et en réaménageant la circulation à ses abords, il sera alors possible d’y attirer des commerces diversifiés ainsi qu’un horeca de qualité pour en faire un espace public convivial.
Créer une promenade urbaine le long de la Dyle
En grande partie couverte dans le centre-ville, la Dyle doit être remise en valeur pour devenir le fil d’Ariane conduisant à celui-ci.
Cette ambition ne saurait être réalisée sans le réaménagement du boulevard de l’Europe : réduire la circulation de quatre à deux bandes devrait permettre non seulement de créer une promenade piétonne le long de la Dyle, mais aussi de structurer un nouveau front bâti afin de lui donner un aspect véritablement urbain.
Intégrer les problématiques de stationnement et de la grande distribution
Au contact direct du boulevard de l’Europe se trouve une zone commerciale de grande distribution. Aujourd’hui idéalement située par rapport à un environnement autoroutier, elle ne sera à terme plus compatible avec la dynamique urbaine que le boulevard de l’Europe et l’espace Carmes/Providence étendront vers le centre.
L’aménagement de cette zone devra donc être repensé dans une optique de mixité des fonctions et de cheminements piétons construits et connectés avec le centre-ville. Son rôle en matière de stationnement en périphérie de la ville ne devra pas être négligé, mais affirmé sous de nouvelles formes, compatibles avec les autres fonctions, notamment le logement.
Les terrains de l’ancienne sucrerie
Situés à l’ouest de la voie ferrée, les anciens terrains de la sucrerie sont destinés à accueillir un hall culturel polyvalent d’une capacité de 1000 personnes. Le rayonnement de cet équipement doit s’inscrire dans une recherche de complémentarité par rapport au centre-ville, et non de concurrence. Dès lors, la question du lien avec celui-ci devra être traitée avec la plus grande attention.
Sans valeur réglementaire, le Guide urbanistique et environnemental du centre-ville de Wavre dessinera cependant des pistes concrètes pour envisager une stratégie urbaine cohérente sur les prochaines décennies. Dans chacun des scénarii, les éléments les plus pertinents pour répondre aux différents enjeux seront retenus pour dessiner un projet global qui pourra se présenter comme la vision vers laquelle le centre-ville devrait tendre pour l’horizon 2030.