Le Bois de la Cambre est un espace vert classé majeur en Région Bruxelloise, qui développe une fonction sociale très forte. Cette fonction se heurte de front à la circulation automobile, particulièrement intense et rapide. Cette situation résulte de son ouverture et de la connexion que le bois offre avec plusieurs voiries très chargées au niveau trafic, qu’il s’agisse de voies de pénétration telles que la drève de Lorraine ou des ceintures routières telles que les boulevards militaires ou la chaussée de La Hulpe. Ce conflit d’usages a appelé une étude fine afin de définir les modalités d’une valorisation de la fonction sociale, tout en maintenant la fonction d’échanges « circulatoires ».
Après une phase de diagnostic qui a posé de manière la plus équilibrée possible les différentes fonctions du Bois (circulatoire, sociale , écologique et patrimoniale), les conflits ont été particulièrement mis en avant entre ces différents usages, y compris les conflits entre différentes catégories d’usagers, à savoir les voitures (en mouvement ou en stationnement) d’une part, les piétons, cyclistes et transports en commun de l’autre.
Afin d’approcher la recherche de solutions globales, et dans le respect d’objectifs prédéfinis, des scénarii ont été imaginés, puis testés et évalués, quantitativement (principalement la modélisation de la circulation automobile) et qualitativement (toutes les autres fonctions et les autres usages, y compris au niveau des conflits).
L’évaluation ainsi faite a servi à élaborer un scénario final qui a tenté de maximiser les avantages et de minimiser les inconvénients mis en évidence dans la phase précédente. En gros, il s’agit, de façon permanente, de fermer une partie des voiries du Bois à la circulation automobile dans une zone très fréquentée par les promeneurs, et de la reporter sur des voiries aptes à recevoir le surcroît de trafic correspondant (av.F. Roosevelt et mise à double sens d’une partie des voiries du Bois).
En particulier, le carrefour des Attelages est ainsi appelé à devenir en permanence le centre de gravité du Bois au niveau social. La suppression de toute circulation automobile, à cet endroit notamment, contribuera à réunifier le bois (alors qu’aujourd’hui, les activités sociales sont très divisées en deux pôles distincts, au Nord et au Sud).
Pour être mis en oeuvre, ce plan exigerait une très forte collaboration de la Ville avec la Région, principalement au niveau de la gestion des feux, mais aussi dans des aménagements devant permettre d’optimiser l’exploitation et l’attractivité des transports publics pour lesquels de nombreuses mesures sont proposées, principalement à l’extérieur du Bois.